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Gilbert Durand - Les Structures Anthropologiques de l'Imaginaire

Que sont devenus le mythe et l’imaginaire en Occident ?

Philosophe et sociologue, Gilbert Durand est décédé le 7 décembre 2012. Créateur des Centres de recherche sur l’imaginaire, il laisse une œuvre immense (plus de 350 ouvrages et articles scientifiques connus à ce jour) qui a ouvert et inspiré une voie à une réflexion dont se réclament aujourd’hui plus de 80 centres de recherche dans le monde sur la pensée symbolique. Il a exploré les données anthropologiques de l’imaginaire humain, dont il en a dégagé les formes invariantes. La revue Acropolis l’a rencontré en 1985.

Propos recueillis par Fernand SCHWARZ

 

Né le premier mai 1921, Gilbert Durand s’engagea dès 1940 dans la Résistance. Officier des F.F.C. et des F.F.I. (1), il connut les geôles nazies et fut décoré pour faits de Résistance, de la Légion d’Honneur et de la Croix de guerre. Il reçut également la médaille de la Résistance, la médaille des déportés et internés résistants.

Agrégé de philosophie en 1947, il fut pendant plusieurs années professeur titulaire, puis professeur  émérite  d’anthropologie  culturelle  et  de  sociologie  à  l’Université  de Grenoble. Il est le fondateur du Centre de recherche sur l’imaginaire, qui regroupe actuellement trente Lire la suite

Tradition et voies de la connaissance

Un courant de renouveau spirituel et matériel traverse la planète. Une vision renouvelée de l’homme et du monde est en train de naître, grâce aux recherches effectuées durant ces vingt dernières années, dans les sciences humaines et physiques, par des hommes comme Mircéa Éliade, Edgar Morin, Fritjof Capra, ou Gilbert Durand.

Ces chercheurs réintroduisent le sens du global, la vision systémique, l’imaginaire et le sacré dans les sociétés humaines. Paradoxalement, leurs travaux permettent de redécouvrir par des nouvelles voies, la logique du vivant dont nous parle la tradition depuis plusieurs millénaires.

Ni une doctrine personnelle, ni une nouvelle idéologie, ni une nouvelle mystique, ce livre invite le lecteur à emprunter les voies de la connaissance d’hier et d’aujourd’hui, à sortir de l’oubli, afin de récupérer la mémoire de ses origines. Ce «retour au sacré» apparaît comme une démarche nécessaire à l’homme contemporain qui veut participer des mutations spirituelles et matérielles de son époque et qui veut devenir capable de comprendre, et pas seulement de connaître. Il permet de poser les fondements d’une vision renouvelée, bien qu’éternelle, du monde.